Pour ce deuxième volet de notre dossier consacré à la culture, nous nous sommes intéressés au lien étroit et privilégié entre la culture électronique et les lyonnais. Pourquoi Lyon est-elle devenue un véritable berceau de la house et de la techno en Europe ? Quels sont les lieux qui font vibrer chaque semaine des milliers de personnes et qui sont ces nouveaux artistes émergents ? Réponses, tout de suite !
Tout part de là ..
Si la France doit (énormément) à Zidane pour sa première étoile sur le maillot bleu, en matière de culture électronique, à Lyon, on doit beaucoup de choses à Laurent Garnier et aux Nuits Sonores. « Lolo » comme on l’appelle ici, est l’un des pères fondateurs de la techno. Il a oeuvré, à grande échelle afin que l’on reconnaisse cette musique comme un art, souvent boudé ou incompris. C’est d’ailleurs lui, comme un symbole, qui fût le premier lauréat d’une victoire de la musique accordée à un album électronique. Investi à Lyon, il a notamment des parts dans le rooftop dansant le plus connu de Lyon, Le Sucre. Il passe très souvent à Lyon, et a fait venir nombre d’artistes internationaux entre Rhône et Saône. Un ambassadeur, en quelque sorte. Un messie, une légende…
Lyon doit beaucoup, également, aux Nuits Sonores. Créé en 2003, c’est devenu au fil du temps, le festival de culture électronique le plus réputé de France. Les raisons ? Une programmation extrêmement pointue, avec des artistes internationaux comme Sven Vath, Jeff Mills, Ben Klock, ou encore Nina Kraviz accompagnés de jeunes talents émergents issus de Lyon, de France et de toute l’Europe.. La deuxième raison, c’est son spot ! Ou plutôt ses spots ! Friches industrielles, hangars, péniches, les Nuits So’ (comme on dit ici) c’est un parcours pendant 4 jours, dans Lyon, au mois de mai !
Où danser ?
Nous en parlions il y a quelques minutes, Le Sucre est devenu l’un des spots de référence à Lyon, pour faire la fête, et écouter de la musique électronique. Situé à Confluence, à quelques encablures de la Sucrière et dôté d’un immense rooftop à 360°, le lieu est rempli du vendredi au dimanche soir. Les vendredis et samedis soirs, place à une programmation poussée, avec des artistes émergents, des talents locaux, des collectifs et des musiques du monde entier. Le dimanche aprèm, de 16h jusqu’à 23h, place aux stars. Les plus grands Dj’s techno du monde entier se succèdent pour vous faire vibrer et ça fonctionne !
Direction « la boîte noire » aka Le Terminal ! Si on l’appelle ainsi, c’est parce que le club des Pentes de La Croix-Rousse est atypique. Composé de deux niveaux, l’un dansant au rez-de-chaussée et l’autre non au premier étage ( il faut bien se remettre de ses émotions ) il est petit, sombre mais terriblement efficace ! Véritable référence dans le milieu de la nuit lyonnaise, il permet à tous les jeunes artistes de venir s’exprimer, dans une ambiance chaude, digne des clubs berlinois !
Le Petit Salon, c’est un vrai club fermé ! À l’intérieur, deux salles. L’une immense pouvant accueillir jusqu’à 1200 personnes, l’autre plus petite, intimiste avec une capacité de 150 personnes. Lorsqu’on joue de la techno dans la grande salle, on joue de la house dans la petite, et inversement ! Niveau programmation c’est très pointu ! En partenariat avec les plus grands promoteurs de Lyon comme PapaMaman, Encore ou 23:59, c’est un parterre de stars du milieu qui jouent chaque semaine !
Les talents émergents
Dans la catégorie pépites de demain qui font déjà grand bruit aujourd’hui, Tauceti a bien gagné sa place ! Elle remplit d’ailleurs les plus grandes salles de Lyon ( oui les 3 citées au-dessus ) en première partie des plus grandes stars techno de la planète. Son registre ? Une techno mentale, puissante, qui vous fait déconnecter. Concentrée, elle s’applique à proposer un voyage lunaire à chacun de ses sets. Une étoile brille en ce moment, et ça se passe à Lyon !
Vel c’est l’ovnie. Elle a débuté grâce au promoteur PapaMaman il y a 3 ans, et depuis, c’est une ascension incroyable que vit la jeune lyonnaise. Si, elle aussi, vient classer sa techno comme puissante et rapide, elle sait aussi la jouer plus dansante et aérée. Elle partage la scène avec des pointures comme Francois X ou Ur.trax qui sont de véritable ingénieurs de la musique électronique. Appliquée donc, et terriblement inspirée !
Märzhase c’est l’amoureux de la House-techno par excellence. Il sait tout faire. Une capacité d’adaptation qui lui a déjà value de faire les premières parties ou closings d’Octave One et Dixon, des noms qui sont parmi les all-stars de la house dans le monde entier ! Mélodique, rythmée et entrainante, sa musique s’écoute, se danse et se ressent très facilement, c’est là tout son talent !
On espère que cet épisode vous a donné envie de taper du pied, ou d’aller connaître ces différents lieux et artistes lyonnais ! Lyon est une ville festive, son terreau électronique en est encore une fois la preuve ! Désormais, vous ne pourrez plus dire où et comment faire la fête !
Notre prochain épisode s’intéressera aux compagnies lyonnaises que l’on peut retrouver dans nos beaux théâtres de la Presqu’île. Avec de nombreux styles et créations originales, les planches lyonnaises n’ont rien à envier à celles de la capitale, et on vous le prouvera !
Le Sucre : 50 quai Rambaud, 69002, Lyon
Terminal Club : 3 rue Terme, 69001, Lyon