De : Tiago Rodrigues
Mise en scène : Anne Théron
Avec : Carolina Amaral, Fanny Avram, João Cravo Cardoso, Alex Descas, Vincent Dissez, Mireille Herbstmeyer, Julie Moreau, Philippe Morier-Genoud, Richard Sammut
Une Iphigénie d’aujourd’hui, qui affirme son libre arbitre et choisit elle-même sa mort. En femme libre. Un succès du festival d’Avignon 2022.
Un plateau nu, légèrement incurvé en son centre. Une mer git au loin, filmée dans son immensité, comme figée par un manque de vent. Le vent, c’est justement ce qui fait défaut à Agamemnon, chef de guerre grec bloqué dans le port d’Aulis. Se pliant à la volonté des dieux, il accepte de sacrifier sa fille, Iphigénie, afin de pouvoir mettre les voiles vers Troie. C’est du moins ce que nous transmet la tradition. Car dans l’Iphigénie de Tiago Rodrigues, point de dieux, point de destins subis. Les personnages choisissent en pleine conscience leur existence.
Et pourtant, l’histoire reste la même. Quelles que soient ses variations, elle nous mène inexorablement vers une fin funeste. Mais ici, la fille de Clytemnestre ne meurt plus par obéissance, humilité ou soumission. Elle affirme son libre arbitre et choisit elle-même le trépas. C’est une nouvelle Iphigénie que nous présente Anne Théron. Une Iphigénie contemporaine, centrée sur les questionnements intérieurs et les relations humaines. Une Iphigénie qui raconte une tragédie, mais échappe au tragique.