L’exposition Formes de la ruine a pour ambition d’établir un dialogue entre tous les types de ruines. Elle se propose d’investiguer autant les traditions multiséculaires, qui ont permis en Occident et en Orient l’apparition d’une culture des ruines monumentales devenue dominante, que celles des sociétés qui ignorent jusque à la notion de monument.
Elle s’intéresse à toutes les formes de pratiques des ruines, qu’il s’agisse de la collecte de fragments d’activités humaines sur et dans le sol, de l’aménagement d’espaces naturels à des fins mémorielles ou cultuelles, ou encore de la construction d’édifices comme les mégalithes, les pyramides et les ouvrages d’art des grands empires.
Elle tente de capter les diverses expériences de la ruine depuis la récupération des édifices du passé si chère aux Egyptiens, aux Mésopotamiens, aux Américains jusqu’aux Chinois et aux Japonais qui refusent en partie le culte monumental si prisé par leurs contemporains d’Asie, d’Europe et d’Amérique.
Elle s’interroge sur les pratiques de mémoire des Indiens, des Africains et des Océaniens qui privilégient une sorte de pacte avec la Nature plutôt que son assujettissement à des architectures grandioses et parfois même mégalomanes.
Musée des Beaux-Arts de Lyon, 20 Place Terreaux 69001 Lyon